ULLASTRET 3D
Recherche, conservation et médiation
A partir du cas Ullastret 3D, comment le numérique se manifeste comme un lien entre la recherche, la conservation des biens culturels et le public.
Ce site a été créé par trois étudiantes en Licence Histoire de l'art, dans le cadre du cours Histoire de l'art à l'ère des technologies numériques.
Via le projet Ullastret 3D, nous avons choisi de réfléchir au lien entre recherche, médiation et conservation qui se matérialise grâce aux outils numériques.
Nous vous présentons d'abord le cas Ullastret pour ensuite y ajouter les questions qui en découlent, conservation et médiation.
Le projet
VIDEOS DU PROJET
Making Of
La Reconstitution 3D
Conservation
Dans le cas d'Ullastret 3D, le numérique semble permettre des allers-retours entre recherche scientifique et médiation culturelle.
Ces nouveaux outils, qui évoluent de jour en jour, nous permettent de repenser entièrement ce rapport et même de réfléchir à la sauvegarde de sites archéologiques grâce à la reconstitution 3D.
A ce sujet, Gabriel de Prado nous a répondu:
"en ce qui concerne la reconstruction virtuelle et si elle a aidé à la conservation du site, nous pouvons considérer qu’elle sera positive à moyen et à long terme. Bien qu’en général, dans une conservation et une restauration, nous projetions toujours des critères d’intervention minimale, il y a eu une tendance de reconstruire l’élément archéologique, parfois en forçant son interprétation, pour que cela soit visible et intelligible par le grand public. À travers des reconstructions virtuelles cela ne sera pas nécessaire et les restes peuvent se conserver dans un état original ou, ils peuvent même être couverts pour garantir sa préservation une fois son étude et interprétation a été finie."
Interview de Rémi Méreuze
Médiation
Le projet Ullastret3D s'inscrit dans le mouvement grandissant depuis quelque années des musées qui cherchent à explorer de nouveaux médias numériques dans leur médiation. Comme la plupart de ces projet, il réunit donc plusieurs enjeux concernant la conservation, la rigueur dans les données scientifiques, et la création d'une expérience spectaculaire qui pourrait potentiellement prendre le dessus sur les premiers. Le risque d'un tel projet est en effet que l'utilisation du numérique dans la médiation aboutisse à un résultat qui se concentre plus sur la qualité spectaculaire de l'expérience que sur la qualité instructive et didactique. Le média numérique, bien qu'attractif, peut donc être un frein en ce qui concerne la transmission de savoirs et la recherche scientifique.
L'équipe du projet Ullastret3D, consciente de ces enjeux, s'est donc appliquée à développer des moyens de médiations qui offrent une expérience certes spectaculaire, comme en témoigne l'utilisation de logiciels à l'origine destinés au jeu vidéo, mais qui soient construits sur des connaissances archéologiques solides et précises et qui puissent être actualisées au fil des recherches. On pourrait donc considérer cette nouvelle expérience de médiation comme un compte rendu scientifique à part entière, rendu accessible à un très large public grâce aux techniques numériques.
Pour réfléchir au mieux à ces questions, nous avons choisi d'interroger Rémi Méreuze, spécialiste en photogrammétrie. C'est une technique qui relève des points de vues différents afin de pouvoir reconstituer l'objet selon la vue stéréoscopique humaine.
